Décalé

04 avril 2006

Avancées dans le droit des femmes

Alors que le Dakota du Sud a signé une loi interdisant l'avortement même dans le cas de viol de la mère, des représentants du gouvernement mexicain et des organisations féministes ont signé un accord historique. Pour la première fois, un gouvernement latino-américain reconnaît la légalité d’un avortement en cas de viol [et s’engage à promouvoir au niveau local la législation nécessaire pour réglementer la pratique de l’avortement dans les cas permis par la loi] (Courrier International 806, du 30 mars 2006).
Toute cette histoire débute quand Paulina Ramirez, une jeune mexicaine de 13 ans est violé par deux hommes en 1999.
la mère de la jeune fille a porté plainte auprès de la police et les autorités ont confirmé le viol.
L’article 136 du Code pénal de Basse-Californie reconnaît aux femmes qui ont été violées le droit d’avorter, mais tous les médecins du service gynécologique de l’hôpital de Mexicali ont refusé, au mépris de la loi, de pratiquer cet avortement en se retranchant derrière des motifs moraux ou religieux.
La jeune fille, sa famille ainsi que son avocate ont été traînée dans la boue par tout le pays. Le président
Vicente Fox (PAN), récemment élu s’était exclamé le jour de la naissance de l'enfant : “Dans une heure, cette gamine sera folle de son fils” .
Ce qui se passait au Mexique il y a 7 ans commence à se produire dans certains états des Etats-Unis voire pire maintenant que l'avortement est déclaré illégal dans le Dakota du Sud. A quand la venue au Mexique des femmes américaines pour se faire avorter !

Autre avancée, aujourd'hui, pour la première fois de leur histoire les femmes peuvent voter et être éligibles au Koweit (à l'occasion d'élections municipales partielles). Deux femmes sont candidates. Sauront-elles changer les mentalités et se faire élire ?